« Ce n’est pas la première fois que les juges font l’école buissonnière dans le cas de Luka, mais ce devrait être la dernière. Les autorités nigérianes doivent mettre fin à cette farce et abandonner toutes les charges retenues contre Luka Binniyat. »
Le journaliste défenseur des chrétiens persécutés au Nigeria, Luka Binniyat devait être entendu lors d’une audience au tribunal hier. Mais Christian Solidarity International, organisation qui promeut la liberté religieuse et la dignité humaine, révèle sur Twitter que le juge ne s’est pas présenté au procès.
Luka Binniyat (@Kindusluka), the courageous Christian journalist from #Kaduna state in #Nigeria, had a court hearing today, as the government continues to try to prosecute him for his reporting on the #genocide against Christians in his state.
The judge didn't show up. pic.twitter.com/vqOPhFwIn3
— Christian Solidarity International (CSI) (@CSI_humanrights) September 6, 2022
« Ce n’est pas la première fois que les juges font l’école buissonnière dans le cas de Luka, mais ce devrait être la dernière », déplore l’organisation avant d’ajouter, « les autorités nigérianes doivent mettre fin à cette farce et abandonner toutes les charges retenues contre Luka Binniyat ».
Le 4 novembre 2021, Luka Binniyat a été arrêté après avoir publié un article sur le massacre de 38 chrétiens à Madamai pour The Epoch Times. Le défenseur des chrétiens avait alors dénoncé le fait que la police n’avait procédé à aucune arrestation. Luka Binniyat avait été accusé de cyberharcèlement et placé en détention provisoire. Au cours de ses 84 jours de détention, son audience au tribunal avait été reportée à plusieurs reprises. En décembre 2021, le juge ne s’était pas présenté car il était en vacances. En janvier 2022, une nouvelle absence du juge avait contraint à un report d’audience, alors même que son état de santé n’était pas bon. Le Middle Belt Times s’était même demandé si Luka Binniyat n’avait pas été délibérément « empoisonné ».
Quelques jours avant son procès, Nigeria Report avait partagé les impressions de l’accusé, qui restait confiant en Dieu. « Mon moral est élevé et je suis vraiment plein d’espoir et d’optimisme parce que je sais que le Seigneur est aux commandes », avait-il affirmé.
M.C.